Harcèlement Travail-Solidarité 66

 

 

Un pompier professionnel de Perpignan affirme que sa hiérarchie l’a mis au placard à son retour d’un arrêt maladie l’an dernier. Le médecin du SDIS aurait diagnostiqué une bipolarité ce que conteste une contre-expertise médicale. Le pompier porte plainte pour harcèlement.

 

Selon des informations rapportées par France Bleu Roussillon, Jérôme Taulet, 40 ans, était jusqu’à l’an dernier chef de salle au CTA CODIS du SDIS des Pyrénées-Orientales, son travail consistait à gérer et coordonner les secours au centre d’appel. En juin 2014, il est victime d’un burn-out sévère (surmenage), il est arrêté plusieurs semaines. A son retour de congé maladie, sa hiérarchie lui fait savoir qu’il ne retrouvera pas son poste de manager. Il est affecté dans un premier temps à des tâches administratives, puis on le remet au centre d’appel mais comme pompier de base, pendant plusieurs semaines, il n’est même affecté sur aucun poste, il vient travailler pour ne rien faire.

« Je n’ai jamais été autant humilié dans ma vie »

D’après le témoignage recueilli par la radio locale, il ne pouvait pas se cacher, il n’avait pas de bureau, pas d’ordinateur et il n’apparaissait même plus sur les tableaux de service. Bien que le CTA CODIS soit équipé d’une salle de détente, il ne pouvait pas passer, ses journées à boire et à fumer des cigarettes. Il poursuit en indiquant que quand il posait une question à sa hiérarchie, on lui répondait qu’il devait être heureux d’être assis dans un fauteuil bien au chaud.

Quelques mois après avoir repris le travail, Jérôme Taulet passe une visite médicale du travail (les pompiers ne dépendent pas de la médecine classique du travail, c’est une médecin sapeur-pompier qui effectue cette visite). Toujours selon France Bleu Roussillon, le médecin des pompiers diagnostique une bipolarité, incompatible avec l’exercice de ses fonctions de chef de salle. Jérome Taulet réclame un contre-expertise qui vient à l’encontre de ce diagnostique, les médecins dans le civil estiment qu’il est apte à reprendre son travail.

« On n’a pas le droit de détruire une confiance »

Le SDIS 66 ne souhaite pas se prononcer sur le cas individuel d’un pompier malade.« C’est la justice qui tranchera » explique t-on. On précise cependant qu’on a agit « dans l’intérêt du pompier et du service ». Le SDIS explique aussi que d’autres missions ont été proposées à ce pompier qu’il a refusées. Jérome Taulet sera réintégré dans ses fonctions prochainement puisque la contre expertise estime qu’il est apte au travail, mais ce sera « sous surveillance » explique le SDIS.

Jérôme Taulet est aujourd’hui de nouveau en arrêt maladie, il n’a reçu à ce jour aucun document officiel l’informant des résultats de sa contre-expertise et de sa possible réintégration (il n’en a eu connaissance que par un collègue qui lui a téléphoné à la demande de sa hiérarchie).

L’association Harcèlement 18, présidée par Renaud Blanc, qui apporte une défense aux sapeurs-pompiers en souffrance au travail, avoue que les cas de pompiers en détresse psychologique se multiplient. Il rappel le récent suicide d’un sapeur-pompier de l’Aude, qui a laissé une lettre d’adieux à son épouse en mentionnant dans les premières lignes, son incapacité à reprendre le travail dans son centre de secours. Il disait également ne « pas supporter l’idée de retravailler avec des personnes qui m’ont fait souffrir ».

Source: France Bleu Roussillon.

 

Harcèlement au travail : 

Article paru sur Capital

 Le 19/08/14 à 17:41 

 
© REA

 

Le processus qui conduit un salarié à subir le harcèlement d’un pervers narcissique peut être très long. Pour Nadine Favre, secrétaire comptable dans une association parapublique, le travail de sape a duré neuf ans.

1991 : embauchée comme secrétaire comptable au sein de l’association Elnavui à Elne (Pyr.-Orientales).

2001 : début du processus d’isolement de cette employée avec l’arrivée d’une première -adjointe au maire placée à la tête de l’association : toutes les tâches qu’elle assurait depuis dix ans lui sont progressivement retirées.

2004 : disparition de documents qui réapparaissent sans explication, faits et gestes contrôlés, conversations épiées, injonctions et ordres paradoxaux, comme lui faire corriger des fautes inexistantes ou la faire venir sans lui donner de travail

 

2008 : horaires d’ouverture du secrétariat réduits à une seule heure, accès confisqué à certains fichiers comme au logiciel de comptabilité.

>>> Lire à ce sujet notre dossier : Le pervers narcissique au bureau : le repérer, le combattre

Avril 2010 : après deux mois de salaire non payés, elle est licenciée.

Décembre 2010 : Nadine Favre saisit les Prud’hommes et obtient deux ans plus tard 2.500  euros de dommages et intérêts (5.000  euros en appel) des deux élus, présidents successifs de l’association. Et 15.000  euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

© Capital.fr

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