Harcèlement Travail-Solidarité 66

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Persan, ce lundi matin . Olivier Guedon, directeur de cette entreprise d’une soixantaine de salariés a mis fin à ses jours, vendredi dans son bureau. (LP/DP.)

Les salariés de l’entreprise de barrières automatiques, Automatique Systems (AS) à Persan sont sous le choc. « Vendredi, quand le car nous a déposés devant l’usine à notre retour d’un barbecue au siège en Belgique, il y avait les gendarmes devant l’entrée avec l’épouse du patron », explique un salarié.

Olivier Guedon, 56 ans, gérant d’Automatique Systems et directeur de l’usine venait de se pendre dans son bureau. « Mercredi, alors qu’il était en maladie, lors d’un rendez-vous informel, sa direction estimant qu’il n’était plus apte pour raison de santé à occuper son poste, lui avait demandé de réfléchir à une solution », rapporte son épouse. Olivier Guedon a décidé de disparaître. Il a laissé un bouleversant message d’amour à son épouse, lui demandant de faire reconnaître son suicide en maladie du travail. Il a aussi écrit une longue lettre, contre le dirigeant du groupe IER (dont fait partie AS) et AS, qu’il lui a nommément adressée. « Olivier Guedon avait monté l’entreprise BCA à Chambly (Oise) voici une vingtaine d’années, regroupée depuis deux ans avec AS, résument des salariés de la première heure. Depuis, il prenait sur lui, il faisait tampon alors que la pression était mise sur les ex-BCA ». Dans son courrier, Olivier Guedon décrit une ambiance délétère. « Il m’est demandé gentiment de quitter le groupe au plus vite […] écrit-il. Vite retirer les traces des ex-BCA […] Aujourd’hui, je voudrais, a travers de mon acte - lâche, je l’admets- attirer l’attention du groupe Bolloré (NDLR : propriétaire d’IER), afin que l’épuration BCA s’arrête avec moi. »

« Ce qu’il a écrit n’engage que lui, précise avec la compassion qui s’impose, Benoît Basset, directeur d’un autre site d’AS. Contacté par nos soins, le groupe n’a pas souhaité s’exprimer plus en détail sur le drame.

Deux psychologues ont été dépêchés sur place par le groupe ce lundi matin. « On veut que le groupe Bolloré fasse procéder à un audit sur ce qui se passe dans l’entreprise, réclament maintenant des ex-BCA. Que le grand patron rende des comptes ! »

 

Source : Le Parisien - le 22 juin 2015

Résumé 

Si les taux de décès par suicide ont tendance à baisser dans le temps, le nombre de suicides et de tentatives de suicides reste particulièrement préoccupant, avec près de 200 000 personnes qui, chaque année, font une tentative de suicide et 10 500 qui en meurent.

Le Programme national d’actions comporte 49 mesures regroupées en six axes : le développement de la prévention, l’amélioration de la prise en charge des personnes en risque suicidaire et de leur entourage, l’information et la communication autour de la santé mentale et de la prévention du suicide, la formation des professionnels, le développement des études et de la recherche et l’animation du programme au niveau local.

Une attention particulière est portée à certaines populations plus vulnérables au risque suicidaire, comme les jeunes adultes ou les proches de victimes de suicides. Un des objectifs majeurs du Programme est également d’améliorer la qualité des données et le suivi des suicides et tentatives de suicides en population générale comme au sein de populations spécifiques (en milieu agricole, en milieu carcéral, dans le contexte professionnel…).

 
Source  : Ministère en charge de la santé

Type de document : Documents de reférence

96 pages à lire en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Programme_national_d_actions_contre_le_suicide_2011-2014.pdf

ANACT
Extrait du dossier www.anact.fr : suicide en relation avec le travail 

SUICIDES
En cas de drame, comment agir ?


La confiance a été perdue, la victime a retourné la violence contre elle-même. 

Cet acte majeur est choquant affectivement et 
socialement, d’une amplitude que l’on aurait tort de sous-estimer. 

Le bouleversement fera ressentir ses effets durant une longue période.

Les proches (collègues, équipiers, amis) doivent être accompagnés. Il faut proposer un espace pour la parole. 
Le rôle du Médecin du Travail est déterminant. C’est avec lui que cet espace doit se construire. 
Attention aux n° verts sans lendemain, le remède serait pire que le mal.

Quelles actions concrètes conduire ?

Neutraliser la zone du décès et faire appel immédiatement aux responsables locaux, personnels d’urgence, police, officier judiciaire…

  • Communiquer vers les collègues d’une façon transparente et honnête sur les circonstances de la mort sans nécessairement s’appesantir sur les détails
  • Rendre un hommage approprié au défunt
  • Donner une information détaillée à tous sur le suicide en général et ses différents facteurs de risques
  • Permettre aux collègues du défunt d’exprimer leur peine, leurs émotions (culpabilité, colère…)
  • Identifier et transmettre la liste des personnes considérées comme plus vulnérables et pouvant nécessiter un accompagnement professionnel à travers un programme d’aide adapté, pour limiter le risque de «contagion»
  • Analyser les facteurs organisationnels et managériaux qui ont pu contribuer à la survenue du drame, et proposer des mesures de changements dans ces domaines
  • Intégrer ces informations pour enrichir le programme de prévention des risques et de promotion de la santé

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